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DJI Mini 5 Pro : test, prix, avis et comparatif avec le Mini 4 Pro

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Un nouveau jalon pour les drones ultra-légers


DJI, leader incontesté du marché des drones, continue de repousser les limites de sa gamme Mini. Après le succès du Mini 4 Pro, la marque chinoise dévoile le DJI Mini 5 Pro, présenté comme le drone le plus ambitieux jamais conçu sous la barre symbolique des 250 g. Un format compact, mais des ambitions de poids : capteur d’un pouce, vidéo 4K à 120 images par seconde, évitement d’obstacles renforcé et autonomie prolongée.

Alors, simple évolution ou vraie révolution ?


Un concentré de technologie dans moins de 250 grammes


Le Mini 5 Pro arrive avec une fiche technique impressionnante. Son capteur CMOS de 1 pouce de 50 Mpx promet des performances accrues en basse lumière et une dynamique améliorée par rapport aux modèles précédents. Côté vidéo, il se hisse parmi les références de sa catégorie avec de la 4K HDR jusqu’à 60 fps, du slow motion en 4K à 120 fps et du Full HD à 240 fps.


Le drone ne mise pas seulement sur l’image. Il intègre désormais un système de détection d’obstacles omnidirectionnelle, complété par un LiDAR frontal pour une sécurité renforcée, notamment lors de vols en faible luminosité. La stabilisation repose sur un gimbal 3 axes capable de pivoter jusqu’à 225° en roulis, permettant des prises de vues verticales parfaites pour les réseaux sociaux.


Côté autonomie, DJI annonce jusqu’à 36 minutes de vol avec la batterie standard, un chiffre légèrement supérieur à celui du Mini 4 Pro. Une batterie “Plus” est disponible pour atteindre plus de 50 minutes, mais elle fait basculer l’appareil au-delà de la limite des 250 g, ce qui peut modifier son régime réglementaire en Europe.


Enfin, le constructeur intègre désormais 42 Go de stockage interne, un confort appréciable pour ne pas dépendre uniquement des cartes microSD.


Les points forts du Mini 5 Pro


  • Qualité d’image supérieure : grâce au capteur 1 pouce, le rendu est plus précis, avec moins de bruit en basse lumière.

  • Créativité décuplée : ralentis 4K, vertical natif, gimbal élargi à 225°… un outil pensé pour les créateurs de contenu.

  • Sécurité renforcée : LiDAR frontal + capteurs omnidirectionnels limitent les risques de collision.

  • Toujours sous la barre des 250 g : une caractéristique cruciale en Europe, qui allège certaines contraintes réglementaires.

  • Stockage interne généreux : 42 Go suffisent pour plusieurs sessions de vol sans carte mémoire.

  • Rapport qualité/prix solide : malgré ses avancées, le tarif reste proche de celui du Mini 4 Pro.


Les limites à connaître


  • Poids sous surveillance : DJI admet une tolérance de ±4 g selon les lots. Certains exemplaires pourraient dépasser légèrement les 250 g, avec des conséquences réglementaires.

  • Autonomie réelle inférieure aux chiffres officiels : les 36 minutes sont atteignables en conditions idéales, rarement dans la pratique.

  • Accessoires onéreux : filtres ND, batteries supplémentaires et protections représentent un budget conséquent.

  • Zoom limité : pas de téléobjectif optique, seulement un zoom numérique, moins convaincant pour certains usages.


Comparatif approfondi : DJI Mini 4 Pro vs Mini 5 Pro


Le capteur est la première grande différence : le Mini 4 Pro embarque un capteur 1/1.3″ de 48 Mpx, tandis que le Mini 5 Pro passe à un capteur 1 pouce de 50 Mpx. Cette évolution permet de capturer plus de lumière, d’améliorer la dynamique et de réduire le bruit en basse lumière. L’ouverture passe de f/1,7 à f/1,8, une nuance minime compensée par le gain global du capteur.


En vidéo, le Mini 4 Pro proposait déjà de solides performances avec la 4K à 100 fps et le Full HD jusqu’à 200 fps. Le Mini 5 Pro va plus loin avec la 4K à 120 fps et le Full HD jusqu’à 240 fps, ouvrant de nouvelles possibilités pour le ralenti fluide et créatif.


La stabilité en vol progresse également : le Mini 4 Pro résistait à des vents d’environ 10,7 m/s (36 km/h), tandis que le Mini 5 Pro encaisse jusqu’à 12 m/s (43 km/h, offrant une meilleure sécurité en conditions venteuses.


Côté stockage, la différence est frappante : seulement 2 Go sur le Mini 4 Pro contre 42 Go intégrés sur le Mini 5 Pro. Cela permet de voler et filmer sans dépendre immédiatement d’une carte microSD, un vrai plus pour les usages rapides ou qui ont tendance à oublier de la mettre avant le décollage :).


L’autonomie évolue modestement : 34 minutes pour le Mini 4 Pro, contre 36 minutes pour le Mini 5 Pro dans les meilleures conditions. C’est un petit gain, mais toujours appréciable.


Sur la partie sécurité, le Mini 4 Pro intégrait déjà une détection d’obstacles omnidirectionnelle efficace. Le Mini 5 Pro y ajoute un LiDAR frontal, particulièrement utile en basse lumière ou dans des environnements complexes (branches, câbles, structures fines).


Le gimbal aussi progresse : alors que le Mini 4 Pro proposait un roulis limité à 90° pour les prises verticales, le Mini 5 Pro étend cette amplitude jusqu’à 225°, ce qui permet des angles plus variés et des prises de vues vers le haut inédites.


Enfin, le poids reste un enjeu clé. Les deux modèles sont annoncés sous les 250 g, mais le Mini 5 Pro affiche 249,9 g avec une tolérance de ±4 g. Il faudra donc vérifier son unité en pratique, surtout en cas d’ajout d’accessoires, pour rester dans la catégorie réglementaire allégée.


Côté rendu colorimétrique, le Mini 5 Pro bénéficie aussi d’une plage dynamique étendue et de profils vidéo plus riches (10-bit, environ 14 stops de dynamique), ce qui améliore les marges en post-production par rapport au Mini 4 Pro.


Critère

DJI Mini 4 Pro

DJI Mini 5 Pro

Capteur

1/1.3″ CMOS, 48 Mpx, f/1.7

1″ CMOS, 50 Mpx, f/1.8

Vidéo slow motion

4K à 100 fps, FHD 200 fps

4K à 120 fps, FHD 240 fps

Évitement d’obstacles

Omnidirectionnel

Omnidirectionnel + LiDAR frontal

Autonomie

~34 min

~36 min

Résistance au vent

~10,7 m/s

~12 m/s

Stockage interne

2 Go

42 Go

Gimbal

Rotation verticale 90°

Rotation roulis 225°

Poids

< 250 g

249,9 g ±4 g

Prix de lancement

~799 €

~799 €


Prix et bundles disponibles


Le DJI Mini 5 Pro est proposé à partir de 799 € en Europe, dans un pack standard comprenant le drone, une batterie et une télécommande basique. Des formules “Fly More Combo” permettent d’ajouter batteries supplémentaires, hub de charge et contrôleur avec écran intégré.


Comme toujours chez DJI, les accessoires sont nombreux (filtres ND, protections, batteries “Plus”), mais leur coût peut rapidement alourdir la facture finale.


Introduction aux usages professionnels du DJI Mini 5 Pro


Bien que le DJI Mini 5 Pro se distingue par son capteur d’un pouce et ses capacités vidéo avancées, il reste avant tout un drone visuel : ses applications professionnelles concernent exclusivement la prise de vues photo et vidéo. Contrairement à des modèles plus lourds équipés de capteurs LiDAR ou multispectraux, il ne permet pas la réalisation de relevés techniques complexes (photogrammétrie de précision, cartographie topographique, modélisation 3D dense, etc.).


Son terrain de jeu se situe donc dans des usages visuels et créatifs, où sa compacité, son capteur performant et sa légèreté offrent un vrai avantage : communication de chantier, inspection visuelle de bâtiments, mise en valeur architecturale, production de contenus pour les réseaux sociaux ou encore suivi de l’avancée de travaux.


👉 Attention toutefois : dans certaines missions spécifiques (inspection en intérieur, vol rapproché de structures), l’ajout de protections d’hélices peut s’avérer indispensable pour des raisons de sécurité. Dans ce cas, le poids du drone dépasse la limite des 250 g. Cela change son régime réglementaire en Europe : il sort de la catégorie C0 et impose alors au télépilote de respecter des obligations supplémentaires (formation A1/A3, enregistrement de l’opérateur, voire scénarios spécifiques selon l’environnement).


Cas d’usage concrets du DJI Mini 5 Pro


1. Suivi de chantier (BTP, génie civil, travaux publics)

  • Applications visuelles : prises de vues aériennes régulières pour documenter l’avancement, réaliser des comparatifs avant/après, et produire des supports de communication pour les maîtres d’ouvrage.

  • Atouts du Mini 5 Pro :

    • Capteur 1″ offrant une bonne dynamique pour capter les détails dans des environnements contrastés (ombres sous grues, surfaces claires exposées).

    • Vidéos 4K/60 fps ou ralenti 120 fps pour mettre en valeur les phases de travaux dans des vidéos de suivi ou de communication.

    • Format compact, discret, facile à déployer sur site sans logistique lourde.

  • Limites réglementaires : de base, en <250 g, le drone reste en catégorie C0 : obligations allégées. En revanche, si l’on équipe le drone de protections d’hélices pour voler près des structures (échafaudages, grues, zones resserrées), le poids dépasse 250 g → bascule en C1, impliquant formation A1/A3 obligatoire et restrictions supplémentaires.


2. Inspection visuelle de bâtiments (bâtiment, énergie, maintenance)

  • Applications visuelles : contrôle d’état de toitures, façades, gouttières, cheminées, installations solaires. Détection de fissures, mousses, zones endommagées (sans capteurs thermiques ni mesures précises).

  • Atouts du Mini 5 Pro :

    • Stabilisation gimbal 225° permettant des prises en contre-plongée (ex. dessous d’un auvent, rebords de toitures).

    • Résolution élevée (50 Mpx) permettant de zoomer en post-traitement pour analyser visuellement de petites zones.

    • Drone léger et maniable, idéal pour approcher les façades sans générer trop de turbulence.

  • Limites réglementaires : protections d’hélices fortement conseillées en inspection rapprochée. Mais avec cet ajout → poids >250 g → catégorie C1 et obligations réglementaires renforcées.


3. Architectes et promoteurs immobiliers

  • Applications visuelles : mise en valeur de projets terminés (photos aériennes esthétiques, vidéos promotionnelles), suivi de chantier simplifié pour la communication auprès des clients.

  • Atouts du Mini 5 Pro :

    • Vidéos verticales natives idéales pour des contenus sur Instagram, LinkedIn, TikTok.

    • Rendu colorimétrique amélioré et profils 10-bit utiles pour post-production vidéo haut de gamme.

    • Drone facile à transporter, utilisable même lors de simples visites de site.

  • Limites réglementaires : généralement pas de nécessité de protections d’hélices si les vols se font en extérieur dégagé → drone reste <250 g et donc moins contraignant à utiliser.


4. Créateurs de contenu / communication digitale

  • Applications visuelles : contenus marketing, vidéos dynamiques pour réseaux sociaux, storytelling visuel pour entreprises.

  • Atouts du Mini 5 Pro :

    • Mode vertical natif + slow motion 4K/120 fps = formats directement adaptés aux réseaux sociaux sans recadrage.

    • Résistance au vent améliorée (jusqu’à 12 m/s) → tournages plus fiables en extérieur.

    • Stockage interne de 42 Go → moins de risque d’oublier une carte microSD lors d’un tournage rapide.

  • Limites réglementaires : usage souvent récréatif/pro mais dans des environnements urbains → bien rappeler que, même en <250 g, les vols restent soumis aux interdictions de survol de zones sensibles et aux règles de sécurité (pas de vol au-dessus de foules, etc.).


5. Agents immobiliers / visites virtuelles

  • Applications visuelles : création de photos aériennes attractives pour annonces immobilières, vidéos promotionnelles, mises en valeur de terrains et de maisons individuelles.

  • Atouts du Mini 5 Pro :

    • Photos 50 Mpx très détaillées pour brochures et plateformes web.

    • Drone facile à utiliser, qui n’effraie pas les clients par sa taille.

    • Possibilité de prises verticales pour intégrer des formats courts sur les réseaux sociaux.

  • Limites réglementaires : les prises de vues en agglomération restent encadrées (nécessité d’autorisations si mission pro dans certaines zones). Le poids <250 g permet de simplifier la mise en œuvre, mais pas de déroger aux interdictions de survol d’espaces sensibles.


Verdict


Le DJI Mini 5 Pro s’impose comme bien plus qu’une simple évolution de la gamme Mini. Avec son capteur 1 pouce, ses ralentis en 4K/120 fps et son gimbal offrant une rotation à 225°, il franchit une étape importante : celle d’un drone ultra-léger qui ne se contente plus d’être pratique à transporter, mais qui commence à rivaliser avec des modèles plus imposants en matière de qualité d’image et de flexibilité créative. N'oublions pas, qu'il n'y a pas si longtemps que ça, nous utilisions le Phantom 4 Pro de la même marque avec un capteur de 1 pouce et le drone pesé quand même ses 1,4 kg.


Sur le plan technique, il coche toutes les cases attendues : meilleure gestion des basses lumières, vidéo HDR fluide, profils colorimétriques avancés, stockage interne généreux et sécurité accrue grâce à la détection omnidirectionnelle. Ce n’est pas une révolution totale — son autonomie progresse modestement, son zoom reste numérique, et son prix reste conséquent pour un modèle “Mini” — mais l’ensemble est cohérent et montre une vraie montée en gamme.


Pour les professionnels, il est important de rappeler que le Mini 5 Pro est avant tout un drone photo/vidéo. Il ne remplace pas les appareils spécialisés pour la photogrammétrie, le LiDAR ou la thermographie. En revanche, il excelle dans tous les usages visuels : suivi de chantier, inspection simple, communication immobilière ou architecturale, mise en valeur de projets et contenus digitaux. Dans ces domaines, son format compact et sa légèreté offrent un avantage décisif : il est plus facile à déployer, moins intrusif et, en dessous de 250 g, soumis à un cadre réglementaire allégé.


Mais cet atout a une contrepartie : l’ajout d’accessoires comme les protections d’hélices, indispensables pour certaines inspections rapprochées, le fait basculer au-delà de la limite symbolique des 250 g. Dans ce cas, les obligations réglementaires se renforcent (catégorie C1, formation A1/A3, enregistrement opérateur, scénarios adaptés). Un point que les professionnels doivent anticiper pour rester conformes.


En résumé, le Mini 5 Pro se positionne comme le meilleur drone ultra-léger à usage visuel de sa catégorie. Compact et puissant, il séduira aussi bien les créateurs de contenu que les architectes, promoteurs, agents immobiliers ou entreprises de BTP cherchant à enrichir leur communication et leur suivi de projet. Ceux qui attendaient un vrai saut qualitatif par rapport au Mini 4 Pro ne seront pas déçus : c’est une montée en gamme claire, qui transforme ce drone “de poche” en un outil professionnel crédible.


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